Du plan de salle au parcours client : penser l’espace comme une chorégraphie.
Quand on parle d’aménagement de restaurant, on pense souvent à la déco, au style, à l’ambiance. C’est important, bien sûr. Mais pour moi, ce qui fait la différence entre un joli restaurant et un lieu performant, vivant, accueillant, c’est le mouvement.
Un restaurant bien pensé, c’est comme une chorégraphie.
Chaque personne — client, serveur, chef — doit pouvoir évoluer dans l’espace avec fluidité, sans heurt, sans perte de temps, sans gêne.
Et cette chorégraphie commence bien avant le premier service.
Un bon plan de salle, c’est plus qu’une question de tables.
Un plan de salle, ce n’est pas juste une addition de places assises. C’est l’orchestration d’un parcours : celui du client, du personnel, des plats, du regard.
Je commence toujours par me poser ces questions :
Par où entre-t-on, et qu’est-ce qu’on voit en premier ?
Comment circule le personnel avec des plateaux ?
Où sont les zones d’attente, de tension, de lenteur ?
Comment créer des ambiances différentes selon les zones sans tout cloisonner ?
Chaque élément doit répondre à une logique de flux — comme une scène de théâtre bien réglée.
Le parcours client : une expérience en plusieurs temps
Penser le lieu comme une chorégraphie, c’est raconter une histoire spatiale.
1. L’entrée
C’est la première impression.
Elle doit être accueillante, claire, et immédiate.
Un sas mal pensé crée déjà de la confusion : est-ce qu’on nous accueille ? Où s’installe-t-on ? Qui est visible dès la porte poussée ?
🌟 Ce que je recommande :
Une entrée identifiable, une mise en scène simple, une signalétique intuitive.
2. L’attente ou l’accueil
Ce moment souvent négligé.
Le client doit pouvoir attendre sans gêner le service, sans se sentir "posé là", sans inconfort.
Un banc mal placé ou une table haute isolée peuvent suffire à structurer cet espace.
🌟 Ce que je recommande :
Créer un "point de respiration" visuel et spatial avant l’assise.
3. L’installation
Là où l’on ressent si l’on est à sa place.
Est-ce qu’on est trop proche des autres ? Trop exposé ? Trop isolé ?
L’assise doit répondre à l’ambiance voulue : conviviale ? intime ? rapide ?
🌟 Ce que je recommande :
Alterner les typologies (banquettes, tables isolées, zones de groupe) pour accueillir différents usages.
4. Le service
Le ballet du personnel.
Rien ne doit gêner la fluidité du service : pas de couloir trop étroit, pas de zigzag entre les tables, pas de blocage entre cuisine et salle.
🌟 Ce que je recommande :
Tracer des flux clairs entre les points névralgiques : cuisine, bar, caisse, salle.
5. Le regard
On ne regarde pas un espace, on l’habite avec les yeux.
Où se posent les regards ? Sur un mur vide ? Une cuisine ouverte ? Un détail travaillé ?
Le design doit guider l’attention, créer des scènes, orienter l’ambiance.
🌟 Ce que je recommande :
Penser le parcours visuel comme un récit : un lieu de curiosité, un lieu d’apaisement, un point de tension.
Tout est question de rythme.
Comme en danse ou en musique, le rythme est fondamental :
Un espace trop chargé fatigue.
Un lieu trop vide désoriente.
Une salle sans tempo rend l’expérience plate.
Un bon aménagement joue sur :
Les hauteurs de mobilier
Les zones de respiration
Les contrastes de lumière
Les matières absorbantes ou réverbérantes
Les transitions visuelles et sonores
Mon approche : entre ergonomie, émotion et efficacité
Forte de mon expérience en hôtellerie-restauration et en architecture d’intérieur, j’ai appris à penser chaque lieu comme une expérience complète :
Un espace où l’on se sent accueilli, compris, respecté.
Un espace où l’équipe travaille mieux — et plus sereinement.
Un espace qui raconte une histoire, même sans mots.
En conclusion : danser sans trébucher
Un bon restaurant, ce n’est pas qu’une belle salle.
C’est une mise en scène fluide, un enchaînement de gestes naturels, une chorégraphie invisible… mais essentielle.
Vous avez un projet ?
Je vous accompagne pour faire danser votre lieu : au service de vos clients, de votre équipe, et de votre vision.
