Travailler autrement : repenser vos espaces à l’ère du flex office

Télétravail, travail hybride, postes partagés, besoins en concentration et en créativité…
Le monde du travail évolue, et nos bureaux ne peuvent plus rester figés.

Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises passent au flex office — un mode d’organisation sans poste attitré, où chacun choisit son espace selon son activité du moment.
Mais changer de modèle, ce n’est pas juste enlever des bureaux et ajouter un barista. C’est repenser en profondeur la manière dont on travaille et dont on habite l’espace professionnel.

En tant qu’architecte d’intérieur, j’accompagne cette transition avec une question centrale :

Comment créer un lieu qui s’adapte vraiment aux humains qui y travaillent ?


Flex office : de quoi parle-t-on ?

Le flex office repose sur un principe simple : plus de poste fixe, mais des espaces différenciés selon les usages :

  • bulles de concentration

  • zones de collaboration

  • tables de passage

  • coins détente

  • phone booths

  • salles projet ou créatives

Cela suppose une bonne dose d’autonomie, une confiance dans les équipes, et un environnement spatial pensé comme un outil de travail à part entière.

Les erreurs fréquentes quand on passe au flex office

Réduire les postes sans repenser les usages
Beaucoup d’entreprises suppriment des bureaux sans offrir de véritables alternatives. Résultat : des salariés en errance, des espaces sous-exploités, et une perte de repères.

Uniformiser tous les espaces
Si tout l’open space est pareil, on n’a rien gagné. Le flex office doit proposer des ambiances variées, lisibles, adaptées à chaque rythme de travail.

Négliger l’acoustique et l’intimité
C’est l’un des plus grands freins : comment se concentrer sans cloison ? Des choix mal calibrés peuvent transformer l’expérience en cauchemar sonore.

Faire “joli” avant de faire “fonctionnel”
Un espace Pinterest-compatible ne garantit pas l’efficacité ni le confort. L’esthétique doit soutenir les usages, pas les masquer.


Mon approche pour un flex office réussi

En tant qu’architecte d’intérieur, je ne dessine pas seulement un lieu. Je conçois une scénographie du travail.
Voici les principes que j’applique :

1. Observer les usages réels

Avant de proposer quoi que ce soit, je regarde comment les équipes travaillent aujourd’hui :

  • Où sont les tensions ?

  • Qui a besoin d’isolement ?

  • Quels rôles nécessitent des échanges fréquents ?

Un bon espace, c’est celui qui s’aligne sur les pratiques, pas sur les tendances.

2. Créer des zones claires et différenciées

Chaque zone a un rôle. On ne pense pas une table de réunion comme une alcôve de concentration.
Il faut hiérarchiser l’espace pour aider les équipes à se repérer et à choisir le bon environnement au bon moment.

3. Travailler l’acoustique en finesse

Tapis, panneaux absorbants, mobilier rembourré, rideaux, claustras : il existe mille façons de moduler le son sans enfermer.
L’enjeu est de créer des zones protégées, pas isolées.

4. Offrir des ambiances variées

La diversité stimule le bien-être et la productivité.
On alterne entre espaces neutres, créatifs, chaleureux ou plus minimalistes — en jouant sur la lumière, les matériaux, les textures, les couleurs.

5. Prévoir des espaces d’ancrage malgré le non-attitré

Même sans bureau fixe, on a besoin de repères : un casier personnel, une zone familière, une logique dans l’agencement.
L’erreur est de croire que la liberté totale suffit : l’humain a besoin de rythmes et de points d’appui.

Un lieu au service de la culture d’entreprise.

Le flex office peut être un outil puissant… ou une source de stress supplémentaire.

La différence tient dans la qualité du design spatial et dans l’accompagnement.
Un lieu bien pensé réconcilie les besoins individuels et collectifs, favorise l’autonomie sans créer de solitude, et traduit une culture managériale de confiance.

C’est cette finesse que j’apporte dans mes projets : un équilibre entre structure et souplesse, fonction et émotion, cohérence et évolution.

 

Le bureau ne sera plus jamais comme avant. Et c’est une bonne chose.
Mais pour qu’il devienne un lieu de ressources et de lien, il faut lui redonner du sens.

C’est tout l’enjeu de l’architecture intérieure en entreprise aujourd’hui :

Penser des espaces intelligents, qui respectent les humains et soutiennent leur manière unique de travailler.

Un projet de réaménagement ou de réflexion sur vos espaces ?
Je vous accompagne pour penser un bureau qui respire, rassemble, et s’adapte à vos équipes.

 
 
Suivant
Suivant

Du plan de salle au parcours client : penser l’espace comme une chorégraphie.