La carte est bonne, mais le lieu ne raconte rien : quand la déco manque de concept.

On y mange bien. Le service est agréable. Les assiettes sont soignées.
Et pourtant… une semaine plus tard, on a déjà oublié le lieu.

Ce phénomène est plus courant qu’on ne le pense.
De nombreux restaurants proposent une bonne expérience culinaire — mais n’arrivent pas à marquer les esprits, car leur décor ne raconte rien.

La déco est jolie. Soignée. Dans l’air du temps.
Mais elle pourrait être partout — ou nulle part.

Un décor sans concept, c’est un décor sans mémoire

Aujourd’hui, les clients ne viennent pas seulement manger.
Ils viennent vivre une expérience, partager un moment, se raconter une histoire.

Et cette histoire passe autant par l’espace que par l’assiette.

Un lieu sans concept clair :

  • ne crée pas d’attachement émotionnel,

  • ne génère pas de bouche-à-oreille,

  • ne devient pas un repère culturel ou local.

C’est un lieu qu’on consomme — pas un lieu qu’on retient.

Les signes qu’un lieu manque de concept

Il utilise des codes génériques (mur en brique, suspensions industrielles, bois clair) sans lien avec son identité.
Il ne reflète ni la cuisine, ni l’histoire du lieu, ni la personnalité du restaurateur.
Il ne propose aucun moment narratif : pas de point de surprise, pas de rythme spatial, pas de tension visuelle.
Il semble calqué sur Pinterest — pas issu d’une intention.


 

Mon approche : créer un fil rouge narratif dans l’espace

Un bon design d’intérieur, ce n’est pas juste une esthétique.
C’est une mise en scène cohérente et habitée, qui s’appuie sur une intention claire.

Voici comment je travaille chaque projet de restauration :

1. Commencer par l’histoire

Avant de dessiner, j’écoute.
Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous voulez transmettre ? Pourquoi ce lieu ? Quelle émotion doit-on ressentir ?

Le point de départ n’est pas visuel — il est émotionnel et culturel.

2. Trouver le fil rouge

Une fois cette histoire identifiée, je cherche un fil conducteur qui pourra irriguer tout le projet.
Ça peut être :

  • une matière (comme la céramique artisanale),

  • une couleur (comme un bleu profond inspiré de la Méditerranée),

  • un souvenir (comme le comptoir d’un café d’enfance),

  • une sensation (comme la chaleur d’un dîner d’été).

Ce fil rouge guide mes choix : revêtements, lumière, mobilier, ambiance sonore, rythme spatial.

3. Travailler les contrastes

Un bon lieu raconte une histoire avec des chapitres.
On peut jouer sur les volumes, les textures, les transitions :

  • une entrée plus dense et enveloppante,

  • une salle ouverte et conviviale,

  • un coin plus feutré pour les dîners en duo.

Cette mise en scène crée du relief, de la mémoire, du rythme.

4. Détourner les codes quand il le faut

Ce n’est pas parce qu’un restaurant est haut de gamme qu’il doit être froid.
Ce n’est pas parce qu’il est casual qu’il doit ressembler à une chaîne.

Mon travail, c’est aussi casser les automatismes et inventer une ambiance qui colle à votre univers, pas aux tendances.

Créer un restaurant marquant, ce n’est pas empiler des jolies choses.
C’est articuler un lieu autour d’une idée forte, et la faire vibrer à travers chaque détail.

Et c’est là que j’interviens : pour donner un sens, une direction, une cohérence à votre espace.

Un concept spatial juste, c’est :

  • une meilleure mémorisation,

  • une expérience client renforcée,

  • et une identité claire qui soutient votre cuisine et votre projet.

Vous avez un lieu mais pas encore d’histoire ?
Écrivez-moi. Ensemble, on crée le décor que vos clients n’oublieront pas.

 
 
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