Volumétrie : l’art d’habiter l’espace autrement.

Ce que je vois avant les couleurs, les matières ou les meubles

Quand on pense à l’architecture intérieure, on imagine souvent des couleurs, des textures, des objets déco. Mais la toute première chose que j’observe dans un espace, c’est sa volumétrie.

Parce que c’est là que tout commence.

La volumétrie, c’est l’architecture du vide. C’est ce qui structure un lieu bien avant que le moindre meuble ne soit posé. Et c’est ce qui transforme un intérieur figé en un espace fluide, vivant, habité.


La volumétrie, c’est quoi exactement ?

On peut la définir comme le rapport entre les volumes d’un espace :

  • la hauteur sous plafond,

  • les pleins et les vides,

  • les percées visuelles,

  • la manière dont le regard et le corps circulent.

Ce n’est pas une question de mètres carrés, mais de ressenti spatial.

Un salon de 30 m² peut paraître oppressant. Une chambre de 10 m² peut sembler respirer.
La différence ? Elle tient souvent dans la manière dont on a travaillé les volumes.

Pourquoi c’est si important ?

La volumétrie, c’est ce qui permet de :

  • Hiérarchiser les fonctions dans une pièce (manger, se détendre, travailler…)

  • Donner du rythme à un grand espace ouvert

  • Créer des bulles d’intimité sans cloisonner

  • Mettre en valeur un élément architectural ou en atténuer un autre

  • Et surtout : offrir du confort mental

On se sent bien dans un espace qui “tombe juste”, même sans savoir pourquoi.
C’est ce que la volumétrie produit : un équilibre subtil entre respiration et structure.

Ce que je regarde dans un projet.

Dès que je découvre un lieu, je fais une lecture en 3D :

  • La hauteur sous plafond : comment l’utiliser, l’habiter, ou la rééquilibrer ?

  • Les lignes de fuite : vers où le regard est-il naturellement attiré ? Peut-on le cadrer ?

  • Les circulations : y a-t-il des zones de friction ou d’engorgement ? Peut-on les fluidifier ?

  • L’équilibre plein/vide : un mur nu peut apaiser, mais un espace vide mal géré peut déstabiliser

  • La proportion du mobilier : un canapé trop imposant peut "écraser" un espace — tout comme une suspension minuscule peut "perdre" un plafond haut

Ce qu’on peut faire sans tout casser.

On imagine souvent que jouer avec les volumes exige des travaux lourds. Mais pas forcément. Voici quelques interventions simples et puissantes que je propose régulièrement :

  • Créer un effet de plafond abaissé (par peinture ou suspension) pour réchauffer une grande pièce

  • Introduire un rythme visuel avec des claustras, étagères ajourées, variations de niveaux

  • Travailler les murs comme des surfaces verticales dynamiques : soubassements, jeux de cadres, bande colorée

  • Dessiner des percées visuelles intelligentes : entre cuisine et salle à manger, par exemple

  • Mettre en lumière les bons volumes : avec des suspensions bien placées, des leds indirects, ou une lumière rasante

 

Mon métier, c’est d’abord penser l’espace

Avant de parler styles ou tendances, je pense le volume.
Comment l’habiter, le sculpter, le révéler.

Un bon projet d’architecture intérieure ne commence jamais par une “ambiance Pinterest”. Il commence par une lecture de la volumétrie du lieu, de son potentiel, de ses points d’ancrage.

Parce qu’un espace bien pensé, c’est un espace où l’on respire, circule, s’oriente, se sent chez soi.

Envie d’un intérieur qui respire enfin ?

Je vous accompagne pour repenser vos espaces avec justesse, sans forcément tout transformer.
Parfois, il suffit de travailler les volumes intelligemment pour tout changer.

 
 
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Où est passée la couleur ?